Type d'événement, date(s) et adresse(s)Journée(s) d'étude

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Les nouvelles données sérielles sur la nature dans les études environnementales

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Thématique(s)Cartographie
Les nouvelles données sérielles sur la nature dans les études environnementales

Dans le cadre du séminaire d'Alice Ingold et Marc Elie, Histoire, sources et récits historiques dans les études environnementales, cette deuxième matinée interrogera ce que les nouvelles données environnementales font à l’histoire et vice-versa. Des masses de données « historiques » submergent les études environnementales : produites par les sciences du système terre, ces mégadonnées, souvent caractérisées par leur aspect planétaire, entendent donner à voir des évolutions de longue durée. Elles interpellent les sciences humaines et sociales à la fois dans leurs méthodes de constitution et dans leurs usages.


Plusieurs questions s’entrecroisent ici : l’interdisciplinarité, puisque c’est la plupart du temps sur la base d’une coopération entre chercheurs des sciences humaines et chercheurs des sciences du système terre que des corpus sont constitués ; le problème de la construction en histoire de séries à partir de données sur le monde naturel produites à des fins autres que l’analyse historique. Est-il possible de constituer ces données en corpus historiques pertinents pour les recherches en sciences humaines ? De quelles opérations d’agrégation ou de modélisation ces données sont-elles issues ?


Dans les années 1980, la critique de l’usage des sources sérielles en histoire sociale avait notamment posé la question des catégories et de leur anachronisme, mais aussi celle d’une unité supposée des phénomènes sociaux observés. Dans quelle mesure les agrégations, sur lesquelles ces corpus reposent, sont-elles solidaires d’une certaine unité environnementale supposée ? Ces corpus peuvent-ils renouveler l’écriture historique et de quelles manières ? Dans quelle mesure viennent-ils en appui à des récits englobants ou permettent-ils au contraire de les complexifier ? A quelles conditions peuvent-ils éclairer la complexité des temporalités environnementales ?


Programme :



  • Laurence Lestel (METIS UPMC) : Données sérielles et trajectoires environnementales

  • Emmanuel Garnier (Laboratoire Chrono-Environnement CNRS-UFC) : Archives historiques et reconstruction des extrêmes et des fluctuations climatiques (XVIe-XXe siècles)

  • Thomas Le Roux (CRH EHESS-CNRS-PSL) : Appréhender l’économie française en grandeurs physiques depuis 1827


Discussion générale introduite par Valérie Masson-Delmotte (CEA (IPSL/LSCE) et GIEC) et Fabien Locher (CRH EHESS-CNRS-PSL).

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